NB : Je suis amoureux depuis 6 mois et nous dessinerons avec Marianne ce "pas-sage". Quel Bonheur !
NB : Je suis amoureux depuis 6 mois et nous dessinerons avec Marianne ce "pas-sage". Quel Bonheur !
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(Article rédigé à la demande du Groupe SOS, suite la UpConférence sur le Revenu d'Existence).
Le jour se lève à peine. Nous sommes lundi, ma semaine de travail n’a pas encore commencé. Une fois de plus, en dehors de mes heures de boulot, j’entreprends quelque chose que je considère comme essentiel, pour ma contribution au monde et aussi pour mon propre équilibre. Je le fais bénévolement, sans aucune attente du marché. Je me sens libre, dans une action juste : en vous écrivant ici, ce que je fais maintenant a beaucoup de valeurs à mes yeux et, pourtant, je n’attends aucun salaire en retour. C’est peut-être l’action la plus importante de ma semaine : merci de me lire, sans vous, cela n’existerait pas.
En ces quelques lignes, tout est peut-être déjà dit.
Pendant 150 ans, nous avons concentré nos forces de production à l’intérieur d’une société industrielle productiviste (produire toujours plus, en un minimum de temps), tendue par une économie concurrentielle capitaliste (faire fructifier le capital). Nous nous sommes focalisés à produire des biens, en masse, et à les consommer, en masse, dans un espace appelé le marché, captant, par la circulation de la monnaie, ce que l’on appelle « valeur ». Les crises actuelles nous interrogent : jusqu’où cela a-t-il été un progrès ?
En industrialisant aussi nos mécaniques de pensées, ne nous sommes-nous pas coupés de l’accroissement de « vraies valeurs » ? Jusqu’à quand aurais-je besoin de plus de biens ? Jusqu’à quand mon confort matériel me libère ? A partir de quand me ligote-t-il (ex. : avoir une télé… avoir 7 écrans connectés) ? Peut-être faudrait-il concevoir la notion de « croissance sélective » : choisir ce que nous voulons voir croitre dans la société (ex. : les productions de biens polluants, destructeurs de la nature… ou l’éducation, les soins, la santé, le développement des personnes, la valorisation de l’environnement) ? Si nous pouvons concevoir que notre courbe de besoins ne va pas s’accélérer jusqu’à l’infini, nous pouvons aussi remarquer que notre courbe de productivité suit, elle, une vitesse exponentielle (mondialisation des forces de production, mécanisation, digitalisation, robotisation, nanotechnologies…). En d’autre terme, la dynamique veut, grâce aux avancées de nos techniques, dans le domaine de la production de biens, que nous ayons moins d’efforts à fournir pour le même niveau de satisfaction. Cela veut donc dire que le progrès devrait nous libérer du temps, que nous pourrions valoriser en nourrissant des liens. Passer de l’air de la production à l’air de la relation. Dans cette nouvelle économie de liens, nous n’avons plus les mêmes besoins, ni en concurrence, ni en capitaux : tout est à réinventer !
Je suis alors très préoccupé par l’exclusion que nous vivons vis-à-vis du travail en Europe. Que ce soit le taux de chômage chez les jeunes en Espagne ou les problèmes de cotisation retraite en France, je trouve que nous créons de la détresse chez ceux à qui le marché ne sait pas garantir un « taff ». Je trouve que nous considérons le demandeur d’emploi comme une personne inadaptée à d’anciennes règles du jeu : par cette posture, nous nous attaquons insidieusement au porteur de talents qu’il est naturellement. C’est le marché qui a un problème à fournir des emplois, pas l’individu à ouvrir des activités. Dans l’économie des relations, nous sommes tous de formidables chefs de projets !
Ce n’est pas la fin du travail dont je parle. Juste une diminution naturelle de sa proportion relative dans toutes nos contributions au monde. Félicitons-nous de devoir ouvrir cette transition, en dissociant « travail subi » et « activité choisies ». La question majeure devient alors de décorréler aussi « revenus » et « activités ». Je pense que nous aurons tous des activités : il convient de nous aiguiller d’une économie des biens vers une économie des liens. De formidables espaces se découvrent alors. L’instauration d’un revenu minimum pour exister, sans condition (appelé revenu de base, revenu d’existence, dividende universel) pourrait aider chacun d’entre nous à répondre à ses besoins primaires pour se consacrer, de manière choisie, à l’expression de ses talents pour le monde. Notre carrière serait alors une trame, mêlant, à différents moments de notre vie, activités dans le secteur marchand, activités bénévoles pour des associations, activités familiales, formations ou temps méditatifs (ce que nous voulons en fait)… soutenus par des revenus différents… mais sécurisés tout du long par un revenu minimum me permettant de ne plus me poser la question de la survie.
Cette utopie est déjà en marche ! Je vous invite à approfondir ce thème sur www.revenudebase.info et à signer l’Initiative Citoyenne Européenne : des dizaines de milliers d’Européens s’organisent pour que nous puissions lancer des expérimentations. Comme le dit l’Institut des Futurs Souhaitables : « Au pire, ca marche ! ».
PS : Merci à François Plassard sur cette vidéo... appelant le "Temps des Talents".
Le temps des talents from Les Zooms Verts on Vimeo.
Rédigé à 18:42 dans En général et en particulier | Lien permanent | Commentaires (1) | TrackBack (0)
Balises: revenu d'existence, revenu de base, revenuedebase, rex
Rédigé à 19:33 | Lien permanent | Commentaires (0) | TrackBack (0)
Je participe à la nouvelle campagne de financement participatif, lancé par Silicon Sentier et KissKissBankBank, pour ouvrir à Paris, un nouveau Grand Lieu d'innovation.
Je prend ici l'interview de Gayané Adourian, de l’agence Ondine, partie à la rencontre de nous autres Kiss Bankers : Merci à elle... et Merci à toutes celles et ceux qui nous rejoindrons dans cette campagne.
Peux-tu te présenter en quelques mots ?
Je m’appelle Olivier Maurel. Je mène d’une part une activité autour du thème de l’abondance, à travers notamment : les monnaies complémentaires, le revenu d’existence et la permaculture (j’ai par exemple co-organisé des événements TEDx sur ces thèmes). A côté, je coordonne, chez Danone, le développement d’une jeune plateforme de soutien à l’entrepreneuriat : Danone for Entrepreneurs.
Que représente le Grand Lieu pour toi et qu’aimerais-tu y faire ?
Si je devais donner trois mots-clés comme dans un barcamp, je dirais : créativité, audace et convivialité. C’est enthousiasmant de créer un espace de créativité collective, de repenser notre “vivre ensemble”. Cela participe, pour moi, du même pari historique que nous avons à mener à Paris mais aussi à un niveau européen : que voulons-nous faire du lieu où nous vivons, où nous faisons société. A l’intérieur d’un nouveau pacte social, intégrant culture et économie numériques, le défi est aussi passionnant que responsabilisant : susciter de nouvelles formes de liens et de créations.
Si le Grand Lieu s’enracine dans le digital, il s’inscrit aussi dans des dynamiques présentielles, en dehors des écrans. De mon côté, j’aimerais bien sûr y voir ou y créer des événements en rapport avec les thèmes qui me sont chers comme les systèmes monétaires, le revenu de base ou l’agriculture urbaine. Mais je compte aussi sur plein de petites choses imprévues, ce que nous pouvons appeler la sérendipité heureuse.
Pourquoi soutiens-tu la campagne ?
Je soutiens cette campagne de crowdfunding car c’est un mouvement joyeux où les gens se mettent en lien autour d’un rêve partagé. C’est ce que j’ai ressenti lors du lancement le 10 juin dernier : le plaisir de se retrouver pour une action commune. D’autre part, c’est formidable de participer à l’émergence d’un nouveau lieu et le terme même de co-bâtir est très engageant : je fais ma part, à mon niveau, pour construire le futur que j’attendais.
Chaque jour, nous vous proposons de faire le point sur l’opération et nous mettons en lumière nos Co.bâtisseurs.
Vous aussi, soyez ambassadeurs ! Transmettez-nous le lien d’une vidéo, d’un son, d’une photo à[email protected] : Qui êtes vous ? Que faites-vous ? Pourquoi avez-vous donné ? Ce contenu figurera dans la prochaine newsletter et sur le site co-batissons.co.
Suivez toutes les actus de la campagne sur twitter : #Cobatissons
Rédigé à 11:29 dans Actualité | Lien permanent | Commentaires (0) | TrackBack (0)
Après des études "classiques" et un début de carrière "conventionnelle", j'évolue depuis 7 ans sur des chemins d'innovations, sociales notamment. Ceux avec qui je suis relié sur Facebook et Twitter connaissent mes bavardages prolixes sur le thème "changer le monde".
Longtemps, je me suis concentré sur des modifications que mes yeux pouvaient voir, essayant de réinventer des systèmes dans le monde visible (social business, monnaie complémentaire, revenu d'existence, ...). A l'oeuvre dans une école buissionnière, faite de voyages, lectures, conférences, ateliers : je rêvais de nouvelles constructions.
Sur ce chemin, les rencontres ont eu un rôle essentiel. Sentir, à travers des hommes et des femmes en marche, comment de merveilleuses idées pouvaient vivre sur des jambes, au-delà des mots. Deux événements ont été, pour moi des points d'inflexion : mes premières participations au Forum Social Mondial (2007) et au Forum Colibris (2009). A travers ces "présences", j'ai pu m'intéresser à des transformations internes, personnelles... comme si le monde suivait des dynamiques quantiques... de réplication de constructions de l'infiniment petit (moi), à l'infiniment grand (nous). "Etre le changement que nous voulons voir pour le monde".
Deux rencontres exceptionnelles ont lieu en ce début de printemps, lié au FSM et aux Colibris ; je ne peux que vous inviter, avec beaucoup de joie, à venir explorer ce que nous y créerons :
En amuse-bouche, mon intervention à TEDxSaintSauveur il y a quelques semaines à Lille (merci à l'équipe, dont Greg et Marc) où je partage mes enseignements après 7 ans de marche sur ces espaces sans chemin :
J'espère pouvoir vous revoir les 22 et 26 mars, en ce début de Printemps 2013. Vos feedbacks sur cette vidéo, directs et sans détours, me seront aussi très précieux.
Rédigé à 11:53 dans Athmosph'R of the Day, Business is People Business, En général et en particulier, First Life | Lien permanent | Commentaires (0) | TrackBack (0)
La coopération est sans doute un des ingrédients qui nous permettra de construire le monde de demain (alors que l'ancien monde s'effondre). "Passer de l'ego-competitif à l'alter-cooperatif" pour reprendre les mots de Patrick Viveret, s'engager dans la juste mesure, ouvrir les portes de la sobrité heureuse... : il existe différentes approches pour repenser ce monde. Il exite aussi plusieurs manières de consommer : moins, mieux, bio, local, équitable...(dans une recherche de juste satisfaction de l'avoir et de développement de l'être).
La communité OuiShare explore et partage beaucoups d'idées et de ressources autour de la consommation collaborative. Ils organisent aussi des événements percutants : je ne peux que vous recommander de rejoindre ce mouvement créatif. Je profite de cet article pour proposer un éclairage sur un site, pilotée par une amie de mes années d'école, qui pourrait nourir de nouvelles pratiques "je prends du marché / j'utilise / je rends au marché". Il n'y a pas encore de monnaies complémentaires sur le site comme le Grao mais déjà plein de bonnes choses : à découvrir, à tester et à partager si cela nous plait.
"2xmoinscher.com marque historique du web français, bien connue des amateurs de jeux vidéos, ouvre une plate forme d’achat et de vente simple, efficace pour le plus grand bonheur de sa communauté.
La société Oncle Henry SAS a acheté au groupe 3 Suisses international la marque 2xmoinscher.com pour ouvrir une place de marché qui saurait répondre aux désirs des internautes en 2012 : acheter et vendre sur internet de manière simple et transparente, très sécurisée mais conviviale !
Pendant que certains passent beaucoup de temps à acheter leur clientèle à coups de mots clefs sur le web ou des pubs toujours plus envahissantes, 2xmoinscher a pris le temps d'écouter pendant 4 mois les adeptes de l'achat et de la vente d'objets neufs ou d'occasion et de considérer leurs remarques pour construire avec cette communauté un site qui répond à leurs attentes.
2xmoinscher a entendu les indignés du web qui ne veulent plus acheter sur des sites de petites annonces après quelques déconvenues. 2xmoinscher a entendu la fronde de vendeurs qui vendent sur des places de marché plein de frais cachés et de commissions exagérées pour un service robotisé de maigre qualité.
2xmoinscher.com souhaite sortir du rang et se tourner vers le commerce comme il devrait toujours l'être : simple, rassurant et au prix le plus juste. On aime tous son petit commerçant de quartier, il est possible de le retrouver sur le web.
Dirigé par l'Oncle et entouré d'une équipe technique qui utilise les dernières technologies du web, 2xmoinscher a su, en écoutant les remarques et suggestions de ses utilisateurs créer une plateforme neuve, claire et efficace qui débarrassée du superflus sans rien perdre de l'essentiel favorise les échanges entre acheteurs et vendeur de la communauté. Communauté toujours sollicitée pour les développements et les évolutions du site, communauté actrice qui anime elle-même le blog http://blog.2xmoinscher.com/."
Un joli site, une jolie charte qualité qui interdit notamment les mails automatiques pour le service client et les mails commerciaux : un web intelligent... www.2xmoinscher.com. Et vous, vous en pensez quoi ?
Rédigé à 12:33 dans Ailleurs sur le web | Lien permanent | Commentaires (0) | TrackBack (0)
Balises: 2xmc 2xmoinscher
Pendant 3 jours, le Forum Convergences rassemblent des milliers d'acteurs internationnaux du développement et de l'innovation sociale. J'ai la chance d'y participer. Extraits.(A noter, en fil rouge, l'Appel pour les Objectifs pour les futurs Objectifs du Millénaire en vue d’un Développement durable et équitable. Participez-y.).
Mon cœur palpite : l’ouverture du Forum Convergences positionne les enjeux d’innovations sociales sur 2 moteurs qui font résonner mes intuitions. Alain Juppé, ancien Premier Ministre et maire de Bordeaux, présente l’importance d’initiatives locales vers plus de solidarité. La co-construction, la proximité, les actions du quotidien sont au cœur : des projets originaux de jardins partagés ou d’auto-réhabilitation de logements (avec le soutien des compagnons bâtisseurs) illustrent comment sur des questions fondamentales d’alimentation et d’habitat, nous pouvons faire le bien en revisitant nos liens, à la production et entre nous. A sa suite, Michel Rocard, ancien Premier Ministre et Ambassadeur de France chargé des négociations internationales relatives aux Pôles Arctique et Antarctique, place les enjeux à un niveau global. Sur ces perspectives, les problèmes demeurent et malheureusement les Objectifs du Millénaire pour le Développement ne seront pas remplis en 2015 comme plus de 190 pays s’y étaient engagés. La réduction de la pauvreté, qui est en haut de cette liste, ne peut pas être menée comme un acte isolé et sans repenser en parallèle le système général qui l’a créé. Michel éclaire 3 crises destructurantes pour nos sociétés et sans lien causal entre elles : crise financière, précarité du travail, défis écologiques. Au-dessus, il pointe une cause centrale : la cupidité que le capitalisme stimule largement, jusque dans la démesure. Son final nous exalte alors : acteurs de l’économie sociale et solidaire, ne nous considérons pas comme de simples intervenants correcteurs mais comme des réformateurs, ouvrant de nouveaux paradigmes. Appel pour être ambitieux, prophétiques, doctrinaux. Le monde de demain est à construire : ce n’est plus seulement une opportunité, mais sans doute un devoir pour sauver notre civilisation.
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Balises: convergences, juppé, rocard
Que ferons-nous de cette année 2012 ? Eléments de réponse les 15 et 16 septembre !
Il existe une longue série de bonnes raisons pour lesquelles nous pourrions attendre des évolutions pour notre monde cette année. Nombreuses sont les organisations, publiques comme privées, qui ont établi un plan d’actions pour sortir des multiples crises que nous connaissons. La société civile n’est pas en reste, et des dizaines de milliers de citoyens, à leur mesure et à leur manière, se sont ainsi déclarés « candidats au changement ».
A côté de tout ce que nous pouvons entreprendre à l’extérieur de nous, entrainés par le courage de nos actes et la persévérance de notre volonté, ne faudrait-il pas envisager des sources de transformations encore plus profondes, encore plus subversives, quasi nucléaires ? C’est bien à l’intimité de notre noyau personnel que je fais ici allusion : se transformer soi même. Comment pourrait-on espérer que notre environnement s’améliore si, nous même, nous ne portons pas le changement que nous souhaitons voir arriver. Comment alors engager sa mue, initier sa métamorphose ? Cette dynamique s’inscrit-elle uniquement dans du faire, ou n’exige-t-elle pas de modifications dans notre être ?
Ainsi, la communauté des Lemnas est très heureuse d’être associée à l’organisation d’un événement extra-ordinaire sur le chemin de la Pleine Conscience. Les 15 et 16 septembre prochains, sous le parrainage du grand Maitre Zen Thich Nhat Hanh, venez participer 2 jours de conférences et de marche inspirante, au cœur même de ce qui tient pour symbole de l’activité moderne frénétique : à la Grande Arche de la Défense, à Paris. Une opportunité historique, avec près de 3000 autres personnes en mouvement, pour se recentrer et ouvrir de nouvelles voies : entrer en liberté et participer à une éthique globale.
Le Vénérable Thich Nhat Hanh, moine bouddhiste d’origine vietnamienne, est le descendant – 42ème génération – de la lignée zen du Maitre Lin Chi (Lâm Tê) fondateur au IXème siècle de l’école zen en Chine. Erudit et poète, inlassable défenseur de la paix, il figure aujourd’hui parmi les personnalités les plus reconnues et les plus engagées du bouddhisme dans le monde occidental. On pouvait ainsi lire dans le journal Le Monde du 1er mars 2010 : « Le Zen a aujourd’hui un représentant hors du commun : le vénérable Thich Nhat Hanh. Ce moine incarne le bouddhisme engagé. Au lieu de se retirer du monde, d’échapper aux convulsions de la société humaine, il œuvre, de son ermitage dans le Sud-Ouest de la France ou lors de ses déplacements à travers l’Europe, l’Asie, l’Afrique et les Amériques, à mettre en lumière rationnellement les bienfaits de la méditation en action. Pour ce maître zen vietnamien, “savoir, c’est réaliser”. Cette figure emblématique et atypique du zen prône une résistance non-violente. » En 1967, Martin Luther King proposait déjà son nom comme Prix Nobel de la Paix.
En 2006, 3000 personnes s’étaient déjà réunies autour du moine bouddhiste pour une marche méditative à Paris. Amateur de méditation, en question sur votre paix intérieure ou simplement curieux de vous ouvrir à de nouvelles manières d’appréhender votre relation au monde : n’hésitez pas ! Nous serions ravis de cheminer avec vous vers la Pleine Conscience. Inscrivez-vous en quelques cliques : http://tnhathanhparis2012.fr. (l'événement Facebook pour commencer à échanger est ici).
PS : quelques liens pour aller plus loin >> Cles, La Croix, Psychologies, RFI, Le Monde des Religions, Wikipedia.
Rédigé à 18:10 dans Entre parenthèses, Le monde avance | Lien permanent | Commentaires (0) | TrackBack (0)
Balises: marche inspirante, meditation, Thich Nhat Hanh, zen
Le « conflit de génération » est une expression consacrée… Cette petite vidéo sur les « digital natives » caricature les décalages que notre nouvel environnement technologique est entrain de créer entre les plus jeunes et leurs ainés. Au-delà des outils, quels comportements, aspirations, valeurs séparent les générations ? Ces différences engendrent-elles forcément une lutte de pouvoir ? Ne pourrait-on pas voir, entre les âges, des complémentarités et un patrimoine commun ?
Dans ce contexte, le programme OCTAVE est un programme interentreprises de leadership intergénérations. Il vise à la construction d’individus forts et inspirants qui porteront le changement dans l’entreprise (sous l’hypothèse que les entreprises survivent) parce qu’ils sauront prendre en compte les différences de comportements, d’attitudes, et d’aptitudes des différentes générations. J’ai eu la chance de participer à sa première édition, entre lac et montagne, à Evian.
Ce séminaire m’a offert l’occasion de réécouter Marc Luyckx Ghisi que j’avais eu la chance de rencontrer aux Entretiens de Milancay. Marc a d’abord fait un doctorat en théologie, grecque et russe comme prêtre catholique. Il a ensuite fait partie de la fameuse « Cellule de Prospective » de la Commission européenne, créée par Jacques Delors, où il s’occupait des questions de religion, de philosophie, d’histoire, de sociologie, dans l’hypothèse d’un changement de société accéléré par l’immatérialisation de l’économie mondiale. Une brèche dans le brouillard actuel.
Depuis 5 ans et ma première participation au Forum Social Mondial, j’explore, de manière affirmée, de nouvelles modalités pour vivre ensemble, et sortir des pièges enfermant de nos systèmes financiers, économiques… ou de pensée. Monnaies libres, revenu d’existence, tirage au sort, sociocratie, holacratie, gouvernance social business, open source, sémantique générale, jeu du tao, intelligence collective : je me suis confronté à des processus alternatifs pour apaiser nos relations. Pour reprendre les mots de Bernard Marie Chiquet, puisque notre espèce n’est pas suffisamment évoluée pour avoir du pouvoir, construire des règles innovantes pour mieux faire circuler les énergies et éviter qu’elles se transforment en tensions fracturantes. A plusieurs reprises, on m’avait parlé de la CNV – communication non violente. Si j’avais compris quelques mécaniques… je n’avais pas pris le temps de rentrer dans ses principes et de décoder tout son intérêt. Par bonheur, Thomas d’Ansembourg intervenait aussi à OCTAVE. Un régal, une révélation, un puits de lumière… que je me devais de partager avec vous sur ce blog.
Thomas a été avocat, puis consultant juridique en entreprise pendant 15 ans ; concomitamment il a été responsable d’une association de jeunes en difficultés pendant 10 ans. Depuis 1994, il travaille comme psychothérapeute, consultant en relations humaines et formateur certifié en Communication Consciente et NonViolente. Il est l’auteur des best-seller « Cessez d’être gentil, soyez vrai », (paru en 2001, publié à plus de 400 000 exemplaires et traduit en 25 langues), « Etre Heureux ce n’est pas nécessairement confortable » (paru en 2004) et « Qui fuis-je ? Où cours-tu ? A quoi servons-nous ? – Vers l’intériorité citoyenne » (paru en 2008). Il anime des conférences illustrées de jeux de rôle éclairants et des ateliers de trans-formation très appréciés en Europe, au Québec et au Maroc. Il propose un travail de connaissance et pacification de soi permettant de déjouer les pièges de l’ego, de s’aligner sur son élan vital propre et de mettre ses talents au service de la communauté. Pour lui, le développement personnel profond est la clé du développement social durable.
Voila quelques pépites que je me suis noté pendant son intervention. Je les ai écrit ici pour conserver une trace active de ce séminaire… qui pourrait nourrir de prochains projets.
Avez-vous déjà suivi des stages de CNV ? qui serait partant pour en commencer un avec moi ?
Rédigé à 17:08 dans Entre parenthèses, First Life | Lien permanent | Commentaires (2) | TrackBack (0)
Balises: cnv, communication non violente, génération, octave, thomas d'ansembourg
Est-ce que vous avez entendu parler de Tribe - to be inspired ? Ce réseau n'a pas encore un an et affirme comme mission de remettre l’humain et l’éthique au cœur de l’action. Il porte le rêve un peu fou de réinventer la façon dont on pense, on travaille, on vit.
Je suis invité à m'y exprimer autour du thème « BOUGER LES LIGNES en entreprise : et si j’osais ? ». Si le sujet vous intéresse, inscrivez-vous vite : il doit rester encore quelque place (Edition du 14 mars, qui s'écrit 3/14 en notation américaine, donc la journée de pi).
Charlotte et Bruno, que coordonnent l'événement et que j'ai rencontré la semaine dernière autour d'un thè vert, me demandent de me présenter par écrit. L'exercice n'est pas simple (même avec un correcteur d'orthographe). Que pensez-vous de ce premier jet ? N'hésitez pas à me dire comment je pourrais améliorer cela sur le fond et sur la forme (j'ai peut être écrit quelque chose qui ne se lit pas bien... et ce n'est pas le but).
Aujourd’hui, j’ai encore eu de la chance : j’ai rencontré au boulot de nouvelles personnes avec qui je serais prêt à passer des nuits entières à refaire le monde. Est-ce que cela vient de mon travail ou de ce à quoi j’occupe mes soirées ?
Aujourd’hui, j’ai 31 ans, un emploi chez Danone (dans une petite structure rattachée à la direction générale), un scooter qui me guide de conférence en conférence et un smartphone qui collecte mes tweets. Cela aurait pu être prévisible : élève appliqué, diplômé d’une grande école, (dé-)formé aux exigences de la finance et de la stratégie. Pourtant, c’est pour un emploi du temps (encore) peu commun que j’ai signé chez le champion des yaourts il y a 4 ans : réformer le capitalisme, depuis le cœur même d’une multinationale.
danone.communities est un incubateur de « social businesses », né de la rencontre du Pr.Yunus, fondateur de la Grameen Bank, Prix Nobel de la Paix 2006 et de Franck Riboud, président de Danone. Sa mission est de financer et de développer des entreprises locales, avec un modèle économique pérenne, tournées vers des objectifs sociaux : faire reculer la pauvreté et la malnutrition. Ces entreprises ne versent pas de dividendes et redistribuent leurs marges dans leur activité, pour plus d’impact dans leur mission. A côté d’entrepreneurs, d’ONGs et d’investisseurs solidaires, nous accompagnons une dizaine de projets, du Bangladesh au Mexique, au profit de près d’un million de bénéficiaires. Dans cette équipe, mon rôle est de mettre en réseau pour mettre en mouvement : une nouvelle forme de communication, « non violente » et tournée vers l’action. On appelle cela de « l’animation de communauté » (community management).
Si j’ai grandi à la montagne, suis passionné de snowboard et adore les boites de nuit, je dois reconnaitre une « sortie de piste » vers le milieu des années 2000 : au début de ce qu’on appelle l’ère du web2.0. L’internet, cet outil convivial comme dirait Illich, a réveillé les questions existentielles de l’amateur qui sommeillait dans le professionnel des certitudes que j’étais déjà devenu. Grâce à la toile, j’ai abandonné le costume de consultant pour soutenir toute sorte d’activisme : en défendant l’opensource avec des geeks, en créant une monnaie alternative avec des amis fabebook, en débattant du revenu d’existence au Forum Social Mondial, en organisant des rassemblements TEDx pour la République, en créant une ville éphémère à Burning Man, en devenant Candidat au Changement avec des créatifs culturels.
A mon niveau, avec d’autres, j’essaye donc de dessiner les contours de nouvelles manières de faire société : d’explorer de nouveaux rôles pour l’entreprise, d’expérimenter de nouveaux modes de convivialité. Depuis le siège d’une compagnie côté en bourse, je me mets au service d’autres valeurs que l’argent. Je ne suis ni directeur, ni entrepreneur… mais j’essaye d’être en responsabilité sur les changements que j’aimerais voir arriver pour le monde. Parfois avec des contradictions, souvent par des concessions avec mon impatience, le plus rarement possible par des compromis avec mes valeurs, j’essaye d’apporter ma part… comme le Colibris de la légende qui, avec une goute d’eau dans son bec, essaye d’éteindre l’incendie de la forêt.
Comme le Pr.Yunus, je rêve d’un monde sans pauvreté. Pire, mon cœur se révolte pour que nous entrions tous dans une abondance de richesses ! Ce projet n’est pas le mien et ne pourra pas se faire seul : avec inspiration, osons, ensemble, nous mettre route pour cette métamorphose.
Quelques liens : http://about.me/oliviermaurel
Vos commentaires me seront d'une grande aide. Merci merci.
Rédigé à 14:06 | Lien permanent | Commentaires (1) | TrackBack (0)
Balises: colibris, creatifs culturels, oliv20, olivier2point0, tribe, tribe, tribetobeinspired
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