Hier, j'étais à la Firfox Party pour le lancement du nouveaux navigateur (appelé "2" ; je crois qu'il y a vraiment un concept au niveau de ce chiffre... au-delà du versionning... je pense au renouveau, à l'espérance, à l'ambition, à la prise de risque, à la résiliance, à l'évolution, à l'altérité... bref : un post to-write).
Et bien, j'ai trouvé cet événement très chouette : un mélange de genres, de thèmes, de profils, d'envies, d'horizons. Je crois bcp à 2 phénomènes : la compétition-collaborative et la cross-fertilisation. En écoutant Tristan Nitot disant à quel point le web était bon et en quoi Firefox n'était que le sommet de l'iceberg open source... j'ai senti (comme souvent dans les events2.0) que le monde bougeait, tremblait,
vibrait... non, mieux : qu'il rythmait.
Sans jouer les prophètes, je pense que nous sommes peut-être à l'aube d'une nouvelle organisation des civilisations (donc, avec un pavé dans la marre comme ca, forcément, mon post devient ridicule... et mon envie de prendre 6 mois sabbatiques pour faire de la recherche et écrire grandit).
Un des éléments rupturants de cette nouvelle donne est sans doute le passage d'une économie de la rareté à une économie de l'abondance (thème évoqué là). En relisant le très bon récent post de Raphael sur ce sujet, je me suis rappelé de notes que j'avais jeté il y a quelques temps sur le papier.
Je les soumets à vos commentaires... c'est un peu péremptoir comme discours, mais je crois que suggère des idées de réflexions intéressantes.
Océan d'information : en avant !
L'abondance
Avant : la production et la diffusion de contenu (produit numérique, information plus ou moins riche) étaient coûteuses et complexes.
Maintenant : les internautes s'approprient massivement la toile en produisant et partageant du contenu auto-produit -> multiplication des sources (ex.: nombre de blog x nombre de posts x nombre de commentaires). En outre, avec l'entrée de nouveaux outils émetteurs/recepteurs (terminaux mobiles), il y a une multiplication des points de contact avec l'information.
On observe donc une massification de l'information disponible (plus de 8 milliards de site déjà indexés sur Google) et une intensification des flux d'information.
Enjeux que cela soulève : ex.: le consommateur peut rapidement devenir expert sur un de ses thèmes d'achat
L'écoulement
Avant : l'information était enfermée. Son utilisation était circonscrite, à un lieu, à un moment, à un support.
Maintenant : l'information circule, on la partage, enrichie, réutilise. Elle peut faire le tour du monde en un instant. Elle devient rapidement multi-source.
Enjeux que cela soulève : la propriété de l'information perd son sens. L'information prend de la valeur plus elle est visible, plus elle circule.
La fluidité
Avant : l'information, reposant sur une dimension propriètaire, obéissait à des formats de protection. A l'usage, cela se traduisait par de la non compatibilité.
Maintenant : les standards communs sont beaucoup plus nombreux, les logiques d'ouvertures s'imposent (API, logiciel libre). L'information est manipulable, enrichissable par tous : la contribution d'un grand nombre d'acteurs (pro ou amateurs) renforce sa valeur (plus d'innovation, plus de pertinence).
Enjeux que cela soulève : se placer dans une optique d'ouverture (réutiliser l'information extérieur, et permettre aux autres d'utiliser la sienne) permet de profiter de l'effet de levier que représente le très grand nombre de contributeurs sur la toile (d'augmenter sa visibilité, d'innover). Dès lors, il sert moins de maîtriser un stock d'information qu'un flux.
L'infiltration
Avant : les secteurs étaient relativement étanche entre eux. Les logiques propres à chacun n'avait de répercussion directe sur les autres.
Maintenant : les anciennes barrières concurrentielles s'affaissent. Des univers, non forcément "nativement" marchand, challenge les acteurs économiques traditionnels.
Enjeux que cela soulève : Avec un phénomène d'accélération, la modification de l'environnement internet extérieur aura des impacts de plus en plus forts sur les business : avec les grappes d'innovation actuelles, tout secteur économique trouvera des "killers applications" qui vieillira les anciennes pratiques.
-> l'avantage concurrentiel passe de plus en plus par la maîtrise finale du flux : garder la main sur l'interface client la toujours plus pertinente pour lui (communauté, starter-page, mobile...)
J'aime beaucoup ton post car il caractérise bien le moment charnière que nous vivons dans la téléphonie mobile.
Comme j'ai un point de vue marchand sur l'utilisation de ces contenus et de leur diffusion (plus que création) au niveau de Bytel et de l'imode, je suis complètement en phase avec ce principe de multiplication des points de contacts avec l'information.
Aujourd'hui, le contenu. Mais comment profiter de ce contenu s'il n'y a pas d'usage derrière? C'est bien là la problématique des opérateurs de téléphonie qui essaient tant bien que mal de vulgariser certaines notions qui apparaissent comme des gros mots aux premiers venus (EDge, HSDPA, DVB-H, VOD etc.)
Comment passer du contenu à l'usage? En repartant sur les fondamentaux communautaires qui lient les consomm-acteurs entre eux: Live Messenger depuis un an sur imode (60 000 abonnés), socle de l'offre de Ten et intégré en grandes pompes chez Orange... rien d'extraordinaire quand on sait tout ce qu'on peut obtenir via le canal d'un mobile Haut Débit.
Encore un autre exemple: le MMS. L'explosion actuelle de l'usage de ce dernier montre bien que si le contenu est disponible depuis plusieurs années ( depuis 2 voire 3 ans les mobiles sont équipés d'appareils photos donc contenu potentiel), c'est bien l'usage qui faisait défaut...
Mais à mon sens, le développement de l'usage multimédia sur mobile souffrira toujours de cette étiquette de "Fonction secondaire" vs. la voix, évidemment fonction primaire du mobile.
Et ton mobile, il fait le café?
Rédigé par : Da vinci YoG | 27 octobre 2006 à 13:42
j'ai un peu enrichi la chose sur mon blog.
Tchou !
Rédigé par : Da vinci YoG | 27 octobre 2006 à 14:59